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Par gaité le 4 Septembre 2017 à 00:06
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Que faut-il faire ? Il faut apprendre à vivre avec nos cicatrices et l'absence. Certaines personnes ont un handicap et ils nous montrent courageusement qu'ils peuvent vivre avec, il s'adapte. Pour nous autres c'est comme si nous l'avions à l'intérieur cet handicap. D'ailleurs une image me revient en tête celle que je perdais mes jambes, celle qui devait me conduire vers l'avenir avec mes fils chéris. Je sais que c'est une image difficile, mais c'est ce que j'ai ressenti.
Je ne connais pas les sentiments de mes proches, mais je sais qu'il faut du courage pour coucher sur le papier nos maux. Personnellement je dis ce que je ressens, je me moque du quand dira t-on... Les barrières n'existent plus à ce stade, on a trop souffert. Pour ne pas sombrer il faut battre le fer quand il est chaud et se projetter, continuer à vivre mais différement. Il faut être égoïste et penser à ce qui nous fait du bien. Les épreuves nous ont endurci, il faut prendre le bonheur ou il se trouve. Evitez de regarder en arrière c'est l'horloge du temps qui me le dit.
Le temps presse pour que je vous livre mes profondes pensées. Si vous saviez comme ça soulage. Je sais que vous me comprenez, comme je vous comprends dans vos messages. Si je vous ai confié un pan de ma vie, la plus difficile je le conçoit ce n'est pas par hasard. Il faut absolument sortir de sa coquille pour dire au monde que malgré toutes les épreuves ont continue d'exister.
Mes deux petits enfants de coeurs nous donnent énormément de joie et de bonheur, c'est grâce à eux que nous avons réussi à surmonter nos malheurs.
Merci à eux ils nous font du bien. Je souhaite à tous ceux qui ont subi des épreuves difficiles de trouver la solution pour retrouver le chemin du bonheur
comme c'est notre cas. Merci à la vie pour ce beau cadeau. Sans la chaleur d'un coeur on ne serait sûrement plus là !
Fin
Merci à tous pour vos commentaires.
27 commentaires -
Par gaité le 28 Août 2017 à 00:55
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A ce moment-là mon petit bonhomme allait à l'école maternelle, je m'occupais de lui le matin, ce temps partiel me faisait du bien, je pouvais faire mes priorités la journée . Ma belle-fille et son mari ont été compréhensifs à cette situation délicate que l'on traversait, ils nous ont soutenus. Ce n'était pas facile, mais je savais au fond de moi que c'était une étape qu'il fallait que je sois à la hauteur. Le grand-père paternel s'occupait du petit le reste de la journée. L'après-midi je me rendais à l'hôpital pour soutenir mon mari, les deux premières quinzaine il ne parlait pas, sa gorge était encore en cours de cicatrisation. Au fil des mois ça n'a pas été facile, chimio, radio thérapie ça été difficile. Il a tenu bon, quand il me prenait la main toutes les émotions remontaient à la surface, il pleurait...
Orphelin très jeune (9 ans) je comprenais son doublement chagrin. Il se sentais perdu tout en sachant que ces choix n'étaient bon pour sa santé... Mais on le sait l'humain est imparfait...Je suis sa femme, son amie et aussi un peu sa mère, je veille sur lui.
Encore une fois notre équilibre à vaciller, mais avec la force et le courage et plein de petites attentions, il a tenu pour notre amour. Parfois on se demande ou chercher cette force, mais elle est là chaque jour que Dieu fait. Chaque soir la prière nous aide et on retrouve l'énergie de continuer comme par miracle. Oui le miracle de la vie s'est d'être là à vous écrire qu'il ne faut pas baisser les bras. Quand notre heure n'est pas encore venue, il faut s'estimer chanceux (se).
C'est fabuleux de s'en rendre compte, c'est pourquoi il faut voir la vie autrement. Néanmoins les blessures restent on ne peut pas les effacées les retirer de nos vies. Les blessures du coeur sont plus difficiles à guérir. On tombe, on se relève la vie est ainsi faite, elle est là pour nous endurcir et nous conduire vers l'essentiel et non pas pour que nous soyons dans le superficiel.
On passe par des étapes incontournables. La colère... le pourquoi... chagrin... tritesse... Que de fois on se referme sur soi. On en veut au monde entier de voir notre vie se briser en mille morceaux... Pourtant nous ne sommes pas les seuls à qui ça arrive, il faut en prendre vite conscience. Encore une fois les sentiments sont les plus forts, que ce qu'on imaginait. Les cicatrices resteront indélébiles jusqu'à la fin de notre existence.
Que faut-il faire pour se relever...
La suite...Lundi prochain...
Merci mes amies pour vos confidences et votre fidélité vos mots me touchent profondément.
Arlette
16 commentaires -
Par gaité le 21 Août 2017 à 00:53
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Souvent on se demande comment continuer notre vie et quel est le chemin à prendre. Après ces épreuves, on le faisait pour la mémoire de nos défunts fils et pour notre entourage et aussi pour nous-mêmes. Mais ce que l'on sait moins dans cette situation.... la vie bouleverse et fait voler en éclats tout ce qui est autour de nous. Nos fils n'étaient qu'au début de leurs vies d'hommes. Oui c'est vrai que sans l'écriture, j'aurai certainement pu développer une maladie quelconque. Un choc aussi affreux que la perte de ces enfants ne restent pas sans effet sur le corps humain. Aussitôt après l'épreuve, on doit se construire d'autres bases pour continuer à aller de l'avant. Sinon le couple est en perdition. On passe par plusieurs étapes sentimentales qui sont blanc et parfois noires.
Mais finalement la vie est la plus forte, elle met à notre disposition des solutions qu'on ne voit pas automatiquement. On ne doit pas rester prostrée, il faut continuer à avancer... les tâches quotidiennent nous y obligent même si on ne le fait pas de gaîté de coeur. Le partage et l'échange voilà ce qui aide vraiment car chacun apporte son opinion et ses convictions. Et là on ne se sent plus seule.
Et soudainement...
On était heureux tout allait bien, du moins je le croyais pour ma part. Quand mon mari à développer un cancer à la gorge... j'ai cru une fois de plus que le ciel nous tombait sur la tête. On venait à peine de sortir la tête hors de l'eau qu'on nous y plongeait à nouveau. Mon Dieu vite de l'oxygène.. quand cela va t-il s'arrêter?
C'est là que je me suis rendue compte, que j'avais de la chance d'avoir l'écriture pour exorciser tous mes bleus à l'âme. Mon mari n'a pas eu cette chance, il se réfugiait avec sa cigarette dans le silence. Je m'en veux de ne pas l'avoir vu sombrer petit à petit. Certes, notre petit homme lui faisait du bien, mais cela ne lui suffisait pas.
Il est passé par l'opération et tous les traitements qui lui ont été prodigués pour qu'il s'en sorte. Il a été très courageux, pendant toute cette année 2010. J'ai fait en sorte de l'aider au maximum. Cela fait 7 ans qu'il a été opéré, mes prières ont été exaucées et notre amour est devenu plus fort. De cette épreuve son regard a changé sur les autres, notre entourage.
On s'est marié pour le meilleur et pour le pire...mais on ne pense pas au pire qui pourrait arriver quand on est jeune. Normal me diriez-vous, sinon personne ne se mettrait en couple croyez le bien. La vie et toutes ses épreuves que nous devons affronter ce n'est pas une mince affaire et ça vous change profondément un être humain.
A ce moment-là mon ...
A suivre...Lundi prochain
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41 commentaires -
Par gaité le 14 Août 2017 à 00:25
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Sans cette belle rencontre je ne sais pas ce que nous serions devenue avec mon mari. Certes on avait notre chien Titeuf qui nous donnait beaucoup d'amour. Mais un petit enfant qui arrive dans notre foyer c'est vraiment du merveilleux. L'existence est incroyable, après tant de chagrins et de pleurs "La chaleur d'un coeur" venait nous sauver des méandres de la vie. C'est comme si nous sortions d'un épais brouillard. Je n'exprime pas ça que pour moi, mais pour d'autres foyers ils ont eu aussi l'occasion de saisir cette chance à bras ouvert. Et j'en connais...
Tant de familles brisées ont su se reconstruire pourquoi pas nous. Dans la vie on tombe et on doit se relever coûte que coûte. Nous sommes comme des diamants, on arrive au monde à l'état brut... et au fur et à mesure de notre existence, les épreuves nous taillent pour que nous devenions un joli diamant voir même une étoile.
Je ne sais pas si vous comprenez bien mon raisonnement. Mais nous sommes tous à l'école de la vie. Ainsi ce petit nous offre un équilibre indéniable que nous acceptons avec joie. Il est pour nous primordiale de continuer, notre vie ne s'arrête pas là. Car si tous les parents qui ont perdu un enfant, ou un être proche devait quitter cette vie, il ne resterait pas grand monde sur terre. La vie doit gagner à tout prix. Heureusement, l'écriture me permet d'évacuer le stress et la tristesse logée tout au fond de mon être. Alors si parfois s'explose en disant ce que je pense ne m'en veuiller pas. Je sens que nos deux anges veillent sur leur papa et leur maman.
Souvent on se...
A suivre...Lundi prochain
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31 commentaires -
Par gaité le 7 Août 2017 à 00:54
La chance à notre porte
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On ne croyait plus en grand-chose dans cette vie. Certes, on avait des petits enfants qui sont devenus grands, mais ils ont leurs vies maintenant à construire. Chaque samedi, j'allais avec joie leur rendre visite avec un bon gâteau fait maison, j'aime offrir plus que recevoir... seulement de retour chez moi, le manque se faisait sentir, les enfants n'ont pas forcément les mêmes envies que nous. Au fil des années, on s'aperçoit que nous ne sommes plus sur la même longueur d'ondes, nos avis diverges et c'est ainsi que le fossé se creuse.
Je pense que pour beaucoup de famille c'est ainsi, j'ai eu pas mal de confidences pendant mes échanges avec des personnes de connaissances. C'est fou, mais à l'âge de la retraite on s'ouvre beaucoup plus aux autres, sans doute l'expérience de la vie fait qu'il n'y a plus de tabou. On a besoin de livrer ses pensées pour ne pas étouffer.
A la naissance, on se rassemble... A la vieillesse tout se disperse. C'est ma pensée profonde sur la famille.
Lorsque le lundi matin on accueille ce charmant bébé dans l'appartement, c'est une immense joie qui cogne dans notre coeur. Pas une larme, déjà il me souriait et se sentait chez lui. Voilà, notre chemin était tout tracé, l'horizon était dégagé, on pouvait de nouveau s'occuper et surtout continuer d' aimer. Ce verbe "aimer" allait se conjuguer à tous les temps aux fils des années. C'est vrai que je m'impliquais plus que mon mari, la toilette de bébé ce n'était pas son truc et encore moins changer les couches. Mais pour jouer et le faire rire, il savait bien s'y prendre.
Premier sourire qui illumine la vie, premier pas et première chute l'apprentissage se faisait bien. Ce petit bout d'amour était facile à vivre et en plus de tout cela, il avait bon caractère ce qui était vraiment bien. On oublie pas les prémices formidables de l'enfance. C'est à l'automne de notre vie qu'on se rend mieux compte de cette évolution spectaculaire que font les enfants. Donner de son temps, en prendre soin, ça remplit notre quotidien. Dix années riche de bonheur.
Sans notre rencontre je ne sais...
A suivre... Lundi prochain...
Merci pour vos commentaires.
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